Hauteur de marche escalier : normes et règles de calcul

Les escaliers sont des éléments architecturaux omniprésents dans notre quotidien que ce soit en intérieur comme en extérieur. Si leur fonctionnalité première est de nous aider à franchir des dénivelés ou à passer d’un niveau à l’autre, ils jouent aussi un rôle essentiel dans la beauté de nos espaces de vie. En effet, il en existe une multitude de modèles aux designs les plus variés et conçus avec divers matériaux allant du bois au métal en passant par la pierre. Cependant, la construction d’un escalier n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire. Leur conception est effectivement soumise à de nombreuses réglementations qui ont pour but d’assurer la sécurité et le confort des utilisateurs. Parmi les normes d’escalier, on retrouve notamment des normes sur la hauteur d’un garde-corps d’escalier, sur la largeur de marches d’un escalier, sur la pente d’un escalier et sur la hauteur de marche d’un escalier. C’est de cette dernière dont nous allons parler dans ce guide puisqu’elle émerge comme un critère essentiel déterminant la facilité d’utilisation de l’escalier. Alors, à qui s’appliquent les normes sur la hauteur de marche d’un escalier ? Que disent ces normes ? Et comment calculer la hauteur de ses marches d’escalier ? On vous dit tout !

Sommaire :

Pourquoi est-il important de définir une hauteur de marche d’escalier adéquate ?
Quels facteurs peuvent influencer la hauteur des marches d’un escalier ?
Les normes sur la hauteur de marche d’escalier
Comment définir la bonne hauteur de marche en utilisant la loi Blondel ?

Pourquoi est-il important de définir une hauteur de marche d’escalier adéquate ?

A qui n’est-ce jamais arrivé de trébucher sur une marche en montant un escalier ? Cette expérience, tout le monde l’a déjà vécu, et elle souligne l’importance d’une hauteur de marche réfléchie lors de la conception d’un escalier. En effet, les trébuchements, qu’ils soient mineurs ou non, résultent d’une hauteur de marche inappropriée mettant en lumière la nécessité de respecter les normes établies pour garantir la sécurité des utilisateurs. Cela est d’autant plus important pour les personnes âgées, les enfants ou les personnes à mobilité réduite.

Au-delà de la sécurité, elle garantit également une montée et une descente fluide, accessible à tous et confortable. Des marches trop hautes, par exemple, peuvent rendre la montée plus fatigante et la descente plus rude, ce qui, au quotidien, rend l’utilisation de l’escalier désagréable.

Quels facteurs peuvent influencer la hauteur des marches d’un escalier ?

La hauteur des marches d’un escalier est influencée par divers facteurs, chacun ayant une importance dans l’ergonomie et la sécurité de l’escalier. Voici la liste des facteurs principaux :

Le lieu où se situe l’escalier : La hauteur des marches peut être différente s’il est situé au sein d’une maison d’habitation ou s’il est situé au sein d’un établissement recevant du public. De même, elle est aussi modifiée si l’escalier est destiné à être installé en intérieur ou en extérieur.
Le style de l’escalier : On distingue quatre types d’escaliers : l’escalier droit, l’escalier tournant (en quart tournant ou en demi tournant), l’escalier en colimaçon et l’escalier hélicoïdal. Chacun de ces escaliers peut avoir des directives différentes puisque un pas dans un escalier droit ne sera pas le même que dans un escalier en colimaçon.
Les contraintes architecturales : La grandeur totale disponible pour l’escalier, la pente et la configuration de l’espace peuvent également influencer la hauteur des marches.
Les normes et réglementations : Les normes NF P01-012, NF P01-013, NF E85-015 et ISO 14122-3 sont des normes qui régissent les dimensions d’un escalier pour garantir sa sécurité et son confort. Elles sont obligatoires pour plusieurs établissements et varient selon l’utilisation de l’escalier.

Les normes sur la hauteur de marche d’escalier

Comme dit précédemment, les normes sur la hauteur des marches d’un escalier diffèrent selon le lieu et l’utilisation de l’escalier. Elles sont obligatoires dans la plupart des cas mais sont simplement fortement recommandées dans d’autres :

Les établissements où les normes de hauteur de marches sont obligatoires

Les établissements ayant l’obligation de suivre ces normes sont de manière générale les établissements recevant du public, que l’on appelle aussi ERP. Ces établissements regroupent de nombreux bâtiments tels que les écoles, les hôpitaux, les centres commerciaux et les restaurants. Sont également compris dans les ERP les lieux culturels, les lieux de divertissement, les mairies et les infrastructures de transport public. De plus, des normes s’appliquent aussi aux bâtiments tertiaires tels que les bureaux d’entreprises privées.

La hauteur des marches au sein d’une maison d’habitation

A l’inverse des établissements recevant du public, les normes de hauteur de marche ne sont pas obligatoires au sein d’une maison d’habitation. Elles sont toutefois fortement recommandées pour des questions de sécurité. Il faut également savoir que si la maison ou l’appartement est mis en location et qu’un accident vient à se produire, la responsabilité civile et pénale du propriétaire est engagée. C’est pourquoi nous recommandons vivement de respecter les normes suivantes quel que soit le type de logement concerné.

Ce que disent les normes concernant la hauteur de marche d’un escalier

Pour les établissements recevant du public

Pour tout type d’escalier la hauteur des marches d’un escalier au sein d’un ERP neuf doit être de 16 cm au maximum. Dans le cas d’un ERP déjà existant, celles-ci peuvent aller jusqu’à 17 cm maximum.

Pour des bâtiments tertiaires

Tout comme pour les établissements recevant du public, les locaux professionnels doivent construire des escaliers ayant des marches hautes de 16 cm au maximum.

Pour une maison d’habitation

Dans le cas d’un logement privé ou mis en location, le propriétaire du logement peut définir la hauteur de marche qu’il souhaite. Cependant il existe des recommandations à suivre afin de rendre l’escalier accessible à tous et confortable lors de sa montée ou de sa descente. De manière générale, la hauteur de marche conseillée est comprise entre 16 et 21 cm. Mais selon le type d’escalier choisi, les dimensions conseillées peuvent varier. Par exemple, un escalier droit peut accepter une hauteur de marche allant jusqu’à 21 cm lorsqu’un escalier tournant, qu’il soit à quart ou à demi, peut accepter une hauteur de marche de 23 cm.

Comment définir la bonne hauteur de marche en utilisant la loi Blondel ?

Qu’est-ce que la loi Blondel ?

La loi Blondel est une formule universelle inventée par un architecte français du 17ème siècle portant le même nom : François Blondel. Cette loi est basée sur la longueur moyenne d’un pas naturel reporté sur un plan incliné. Elle est particulièrement utile lorsque l’on souhaite calculer le nombre de marches d’escalier nécessaires à la construction d’un escalier. La formule de la loi Blondel met en relation deux dimensions : la hauteur de marche et la profondeur de marche également appelé giron.